Expérience africaine

L'heure du premier bilan est arrivée, après près de 4 mois à Douala. Et bien, il y a pas mal de choses qui me surprennent, et je vais tâcher de vous les décrire brièvement, sans ordre précis.

Je suis donc surpris par :

-      Le fait d'avoir beaucoup moins peur du palu une fois sur place qu'avant de venir, car je sais qu'il y a des traitements efficaces s'ils sont pris à temps ;

-      La circulation qui me semble un peu moins dangereuse qu'à Bucarest car les voitures, qui sont souvent pourries et surchargées, ne vont pas très vite ;

-      Les Ben Skins (motos taxis qui foisonnent par centaines voire milliers sur les artères de la ville) qui peuvent transporter à peu près tout et n'importe quoi… Par exemple, jusqu'à 4 personnes sur une moto, des pneus de camion, des bombonnes de gaz, des objets fragiles tels que des grandes vitres, des miroirs ou d'autres meubles,… Il est même arrivé de voir une moto transporter une autre moto en panne !

-      La nourriture qui est si délicieuse (ah! les gambas et les avocats !) ;

-      La gentillesse de Monsieur Simon et l'extravagance de Madame K (voir articles précédents) ;

-      Les types qui pissent à l'air libre dans les caniveaux sans honte ni scrupule. Le jour où, pendant des vacances, je ferai ça à Paris ou ailleurs dans un caniveau, s'il vous plaît, prévenez-moi, il sera grand temps pour moi de changer de pays;

-      La grande beauté de nombreux hommes et de femmes, avec des corps musclés et athlétiques ! Que de complexes je commence à avoir !

-      La gentillesse extrême et le grand respect de certains ici (« bonjour monsieur » ou bien « bonjour patron »), bien que nous vivions une vie à l'opposé de ce que beaucoup ont ici.  Il faut tout de même rester vigilent car les demandes ne sont pas toujours très loin (« on vient de me voler mon portable, vous ne pourriez pas faire quelque chose pour moi ? », « j'aurais besoin que vous me prêtiez 200.000 francs… », « mon portable est cassé, il me faut 3.000 francs pour le réparer… ») ;

-      La beauté des paysages, quand on va vers Kribi, Limbé ou encore dans l'Ouest du pays. Ces grands palmiers, ces arbres du voyageur, ces bananiers sont de toute beauté ! Mais aussi la mer ou la forêt. C'est vrai que cela change aussi un peu de Douala, qui n'est pas précisément la plus belle ville que j'ai eu la chance de découvrir ;

-      La communauté d'expatriés que l'on côtoie facilement et qui nous accueille (quel bonheur ! Merci Francis et sa paillotte où l'on se sent chez soi, mais aussi à Sandra et Nicolas qui nous ont accueillis ou encore Lady Chacha et Julien !!!) ;

-      Les lenteurs de la Société Géniale pour changer une ampoule en raison des 4 signatures à obtenir avant d'effectuer les travaux (changement d'une ampoule, rien de plus !!!) et les signatures une fois le travail réalisé pour dire que l'on est satisfait… Bref, on apprend à être philosophes et patients ;

-      Enfin et surtout, les Camerounais qui adorent les enfants ! Quelle chance pour nos 3 petits monstres.