Expérience africaine

Nous voilà ENFIN parachutés au 7^e étage : terrasse en L avec vue imprenable sur Douala, y compris le port et le Wouri, le tout sans vis-à-vis ! Quel luxe ! Des palmiers, des palmiers et encore des palmiers de toutes espèces, de toutes les couleurs (ah bah non, ça c'est pour les pagnes et les boubous !) et sous tous les angles : un vrai régal !

Le mot « installés » serait mal approprié dans le cas présent, puisque nos effets personnels partis fin juillet de Bucarest n'arriveront, en principe (!), que fin septembre. Inch allah !  C'est-à-dire au bout d'une jolie croisière de 2 mois contre vents et marées… Souhaitons, par ailleurs, que nous parvienne un petit quelque chose !!! Restons zen, j'ai déjà briffé les enfants sur la date d'arrivée de leurs jouets préférés : OCTOBRE. Je dispose ainsi de 30 longues journées pour faire diversion ; après quoi, J'ETRIPERAI toute l'équipe d'AGS ! Enfin, Raphaël s'en chargera, il est plus musclé que moi…

Il nous aura seulement fallu deux jours pour monter les trois étages qui nous séparent de l'ancien appart. Record à battre ! Après avoir délesté l'appart actuel de quelques meubles indésirables, les hommes forts de la Société Géniale, après autorisation dûment signée et contre signée par la moitié de la banque, ont transféré des meubles du 4^e vers le 7^e : lits, bureau, bibliothèque. La première journée fut consacrée aux lits et au bureau. Là, je dus faire face à de petits imprévus, comme le lit de notre chambre indémontable car, à l'origine, construit sur place. Je laissai juste apparaître un léger agacement, quand me réapparut l'image insoutenable du « magasin », à savoir l'entrepôt hideux, miteux où sont stockés tous les surplus des apparts de l'immeuble. Comprenez donc par « magasin », cave humide d'où s'échappe une odeur fétide. Pas très ragoûtant, je vous l'accorde. Je commençai à défaillir en songeant à l'unique alternative possible : déterrer dans cette pièce immonde une vieille carcasse faisant office de lit. Je décidai donc d'accepter stoïquement de dormir sur un matelas posé sur des lattes durant les 3 années à venir. Allons-y pour la zen attitude ! Soit ! Mais encore ? Le lendemain, ce fut au tour de la bibliothèque de me narguer. Un menuisier venu spécialement pour la démonter en 3 morceaux, fit des bonds de 15 mètres en constatant que la rebelle ne rentrait pas à l'endroit prévu ! En effet, quelques centimètres faisaient défaut pour qu'elle puisse se nicher dans son refuge, telle qu'elle s'y trouvait au 4^e . Hallucinant ! Sachant que les appartements sont sensés être rigoureusement identiques. Alors, que faire ? Lui couper les pattes ou lui limer les ongles, comme vous préférez car notre gentil menuisier, après une « petite » attente de 2h (=bref coup de fil au responsable de l'immeuble+arrivée tardive de ce môsieur+prise de décision radicale), finit par faire infléchir la bête, qui alla se dresser docilement dans son boxe. Ouf ! Quelle frayeur !

Désormais, devant l'ampleur du bazar, sur le palier de l'étage, encombré par le stockage des meubles indésirables, deux alternatives s'offrent à nous pour nous faire accepter ou oublier :

1.   Organiser un super Cocktail de Bienvenue, en invitant tout l'immeuble, ou tout du moins ceux du 7^e !

2.   Organiser un super vide grenier mais là, je doute que la Société Géniale apprécie l'initiative !