Expérience africaine

Vous ne la connaissez pas, et c'est bien dommage. Madame K. mérite d'être célèbre tant elle est unique et originale. Je ne sais pas encore si toutes les femmes de ce beau pays sont comme elle, mais elle m'a tout de suite fasciné…

Madame K. est la trésorière d'une grande société pétrolière au Cameroun (non Julien, rassure-toi il ne s'agit pas de l'une de tes collaboratrices de chez Total). C'est une femme grasse et voluptueuse d'une quarantaine d'années, avec une chevelure aussi fournie qu'une certaine première dame d'un grand pays africain qui répond au doux prénom de Chantal (pour des raisons de prudence, je n'en dirai pas plus, mais ceux qui sont présents au Cameroun auront évidemment compris).

Madame K. ne reçoit pas dans son bureau riquiqui où il faut enjamber littéralement deux malheureuses chaises en plastique pour y pénétrer, non, mais elle offre une audience à son chanceux interlocuteur (c'est-à-dire moi pour ceux qui ne suivraient pas bien). Il faut dire que Madame K. s'aime beaucoup. Mais quand je dis beaucoup, c'est vraiment beaucoup beaucoup. Imaginez des pans de murs couverts de photos de Madame K. entourés de beaux mâles tout aussi avenants les uns que les autres : Madame K. à la plage boudinée dans son maillot, qui sort visiblement de l'eau après avoir fait un gros câlin marin avec 2 magnifiques athlètes. Madame K en soirée de gala (tout aussi boudinée et aussi bien entourée avec d'autres mâles), à Londres, à Paris, à table, en train de danser, de rire, d'embrasser de jeunes garçons… Bref, Madame K. serait la nouvelle Messaline ou la « Madame Klaude » que cela ne m'étonnerait pas.