Expérience africaine

Expérience africaine

Nos enfants chéris -28/12/08

Nathalie ma copine de Calcutta me faisait remarquer il y a quelques temps que je ne parlais jamais des enfants dans mes articles. Vous voyez jusqu'où nous mène l'égocentrisme… Alors voilà, en cette période de fêtes de fin d'année, ayant ENFIN toute liberté de lézarder au bord de la piscine « déserte » et de faire du cocooning sous la couette (bon, ok, avec la clim ça va de soi), il me vient l'envie de vous parler de mes petits anges. Heureuse maman de 3 garçons âgés respectivement de 8, 6 et 4 ans qui ne connaissent du pays de leurs parents que la Tour Eiffel de PARIS, je m'efforce ainsi que leur papa de leur donner une vie tournée vers le Monde. Ainsi, après avoir fréquenté les Nursery de Londres et la British School de Bucarest, nos petits anges sont rentrés «à l'école de Môman » à savoir le Lycée Français de Douala. Et quelle aventure pour eux, qui n'avaient connu, jusqu'alors, que des petites structures avec un enseignant pour 5 voire 10 enfants !!!! Je pense que les deux aînés garderont de ce premier jour à l'école française, l'image d'une véritable jungle, leur baptême dans la vraie vie… Il faut reconnaître que la cour de l'école primaire ressemble plus à celle d'un collège, mais bon ?! Quant au petit dernier, rentré en Moyenne Section de Maternelle, dans un autre site du Lycée Français (il en existe 3), il a refusé de parler à ses maîtresses jusqu'à ce que je fasse un tour dans son école. Difficile d'avoir le don d'ubiquité quand lui et M-ô-A avons les mêmes horaires ! Antoine est donc rentré en CE2 comme sa môman. Dès l'instant où mes yeux se sont posés sur le nom de mon fils parmi les élèves de la liste qui m'était attribuée, j'ai refilé mon « gros bébé » à une charmante collègue. Et Louis est rentré au CP. Antoine et Louis ont bien évidemment connu les 2 heures de soutien hebdomadaires, mais hormis la difficulté des premiers temps à s'adapter à cette nouvelle éducation à la française, je dois avouer qu'ils ont eu une certaine prédisposition à retenir les gros mots qui foisonnent dans la cour de récréation…

 

A la maison, il y a Marie la nounou du matin, appelée plus communément « ménagère » et TeClaire (a-t-elle été conçue ou est-elle née un soir de tempête ?! Mystère…), la nounou anglophone de l'après-école. En fait, Marie, M-ô-A ainsi que toutes les femmes d'expatriés, exerçons le même métier de ménagère… Ne rigolez pas, c'est ce qui est écrit sur notre carte de résidente ! Les enfants se sont très rapidement liés de tendresse pour leurs 2 nounous, comme ça l'avait toujours été jusqu'à présent. Et puis, il faut dire que leur persuasion « couleurs locales » m'a toujours fascinée. En Roumanie, Elena et Livia, la nounou de la semaine et celle du week-end, expliquaient régulièrement aux enfants que s'ils n'étaient pas sages, la Police viendrait les arrêter ! Vieux démons du Communisme très certainement… Quant à Marie, elle a tout de suite expliqué aux enfants, sous mes recommandations, qu'ils ne devaient jamais ouvrir la porte à des inconnus (je pouvais compter sur elle !) car il y a des messieurs méchants qui coupent la tête !!!!! C'est ainsi qu'un matin Louis est venu me rapporter fièrement les propos de Marie… Gloups ! Au moins, ça avait le mérite d'être clair.

 

Que dire de plus, si ce n'est que mon Louis qui a eu un mal fou à comprendre qu'Amélie, notre petite voisine qu'on emmène tous les jours à l'école, n'est pas marron ni chocolat mais métisse, car son papa est blanc-français et sa maman est noire-sénégalaise. Fièrement ce matin, il me dit : « Hein maman, je suis métisse ?-Non, mon chéri, tu n'es pas métisse, tu es mâte, ce n'est pas la même chose ! ». D'ici 3 ans, il aura sûrement compris la différence… C'est sans compter la déception d'Antoine qui a réalisé amèrement qu'il ne serait jamais noir. Et non, mon chéri, ce n'est pas parce que l'on habite au Cameroun qu'on va devenir tout noir ! Quant à Clément qui a soufflé ses 4 bougies aujourd'hui, toutes ses questions métaphysiques lui passent au-dessus de la tête, pourvu qu'il puisse aller sauter dans la piscine, jouer avec ses Playmobils et son copain pirate Achillou, entouré de ses nounous qu'il mène par le bout du nez, de son papa-super héros et de môman-son amoureuse (si, si, il me l'a dit la semaine dernière après mon retour de France !)…



29/12/2008
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